Collection Lambert en Avignon.
Du 5 mai 2018 au 26 mai 2019.
À la Collection Lambert, le nouvel accrochage de la collection permanente comprend des salles dédiées à Jean-Michel Basquiat, Sol LeWitt, François Ristori, Niele Toroni et Quentin Lefranc.
“Il y a, dans l’art de Ristori, une leçon de voir. Ce que vous percevez semble régir par un système si simple qu’il vous apparaît uniforme. Et c’est alors que vous comprenez les nuances, au gré de la position et de la longueur des lignes tracées.”
Bernard Blistène, François Ristori et l’exigence de la peinture, 2015.
Inscrit au cœur des nouvelles avant-gardes qui constituent le fondement de la Collection d’Yvon Lambert, le travail de François Ristori interroge la peinture dans la droite lignée des questionnements de Daniel Buren, Olivier Mosset, Michel Parmentier, Niele Toroni ou Claude Rutault.
Cette exposition, conçue à partir de six oeuvres datant de 1962 à 2012 installées dans la salle centrale de l’hôtel de Caumont, nous plonge au centre des recherches picturales singulières menées par l’artiste, dans cette quête progressive et radicale du refus de toutes subjectivités qiui le mènera à la conception d’un système sensible à travers lequel se déploient ce e qu’il nomme des “traces-formes s’engendrant les unes les autres alternativement en bleu, en rouge, en blanc jusqu’a occupé la totalité d’une surface (…)”.
Exigeant, le travail de reconstruction de la peinture engagé par François Ristori aboutit à une méthode de la réduction et de la répétition dégagée de tout affect, qui sans jamais enfermer l’oeuvre dans une simplicité trop évidente, en révèle au contraire la singularité et le potentiel sensible, ouvrant pour le spectateur un champ de possible infini.
Faisant suite à cinq expositions personnelles organisées dans la galerie d’Yvon Lambert entre 1971 et 1985, cette présentation entend réaffirmer la place de François Ristori aux côtés des grands noms qui constituent le fonds de la Collection Lambert. Elle n’aurait été possible sans la générosité et la complicité de Mme Renée Ristori. Qu’elle en soit ici remerciée.
